lundi 26 novembre 2018

Un petit moment rien que pour soi




C’est l’histoire d’une petite tête brune qui veut vivre plein de petits moments de bonheur. Je dis brune mais elle peut-être rousse ou blonde cette petite tête. 




Parce que parfois la vie ne nous réserve pas que de bons moments, ou parce que des fois, même quand on est tout petit, on ne parvient à gérer toutes les émotions qui se bousculent en nous.

Alors il existe des fées et des magiciens qui nous font du bien.


J'ai eu la chance d’en croiser une. Elle m’a envoyé une jolie lettre parce que ses recettes de magie avaient besoin d’être illustrées.

Aquarelles exposées dans
le cabinet de Marie comme
des repères bienveillants
Alors ce ne sont pas des recettes ordinaires, comme on en trouve dans les grimoires anciens. 







Non non non ! Il s’agit plutôt de recettes pour se faire du bien et s’accorder un moment à soi en adoptant des positions bien spécifiques et en utilisant simplement sa respiration...







Travaux préparatoires et recherches...

Je suis super heureuse de vous présenter Marie qui vous accueille dans son petit coin de paix. Vos chers petits amours y trouveront un accueil chaleureux et bienveillant.
Et si vous regardez bien aux murs, ce sont des aquarelles peintes par votre Milady que vous découvrirez. Et si vous en redemandez, c’est peut-être un projet un peu spécial qui pourrait naître de cette jolie correspondance.



Texte et illustrations : Milady
Photos : Milady et Marie Citharel
Cabinet de Sophrologie : https://www.facebook.com/pg/Marie-Citharel-Sophrologue-1512848469010690/photos/

Carte de visite de Marie

mardi 16 octobre 2018

Souvenirs d'automne



Aujourd’hui j’ai fait mon jardin. Plus exactement j'ai ramassé les feuilles oranges, jaunes, rouges... J'ai fait des tas, jouer un peu avec et fait des tas... Un vrai moment de plaisir intense et nostalgique. 




Parce que c'est un moment de complicité que je partageais avec mon grand-père qui n’est plus. Je chaussais ses bottes de pluie qui m’arrivaient bien à mi-cuisse et je manipulais un râteau long de trois fois ma taille.





Il riait tendrement de ma maladresse, je riais aussi, tombais souvent les fesses dans les feuilles et boudais parfois. Mais j’étais fière de participer à ce travail de grand !


 
Et petite cerise sur le gâteau, le tour en brouette ! Hop le tas de feuilles dans la brouette ! Et puis mon grand-père me soulevait et me mettait tout en haut du tas, un peu comme cette fameuse cerise. 


Sauf que c’était un gâteau de feuilles aux couleurs chaudes de l’automne et une cerise bien humaine chaussée de bottes trop grandes pour elle.


Et aussi parce que je me suis régalée à l’école avec l’histoire de ce petit bonhomme au pompon rouge qui a bercé mes lectures scolaires. Lui aussi jouait dans les feuilles mortes d’automne. De ses aventures je garde un vif souvenir empli d’émotions et d’images ! Comme quoi...




J’ai beaucoup pensé aux deux... 






Texte, illustrations et photos : Milady
Livre : TIT’POM’ de René Jacquenez

dimanche 2 septembre 2018

Le rayon de fées



Quelle surprise pour l’enfant qui sommeille en moi de découvrir cet été, au détour d’une visite du château de Suscinio *, des reproductions de jeux médiévaux. Enchantée par l’idée de pouvoir jouer à la mode de nos aïeux, je me suis installée confortablement un moment pour jouer au jeu « La poursuite du Lièvre ». C’est alors que j’ai pensé que ce jeu simple et ludique pourrait facilement être reproduit et adapté à la façon Milady. Et cerise sur le gâteau, Miss Violette devait venir passer quelques jours dans ma maisonnée ! Il ne m’a pas fallu longtemps pour lui proposer de fabriquer notre propre jeu, qu’elle a merveilleusement nommé « Le rayon de fées ».

Voilà donc les règles et le tutoriel pour fabriquer ce jeu






 Le plateau de jeu se présente comme sur la photo











 Les règles du jeu sont les suivantes




Il nous faudra donc fabriquer un plateau de jeu, douze personnages d’une même catégorie et un treizième différent.



Nous avons choisi le thème du village de fées à la poursuite du chat qui vient sans cesse perturber la quiétude du village. Nous avons trouvé que cela s’adapter plus à l’univers enfantin et permettait de créer en plus, au fil du jeu, des histoires enchantées. Nous aurons donc douze fées et un chat.


C’est à Miss violette que l’on doit le design des fées et à Milady celui du plateau de jeu, bien que l’ensemble a été fabriqué par nos quatre mains complices.

Voilà en image les étapes de fabrication du plateau de jeu


Vingt-cinq cases en format carré, toutes reliées par des traits qui marquent les possibilités de déplacement des pions.


Nous avons utilisé un support en carton toilé de format 10X15 et de la peinture acrylique.






Mais vous pouvez utiliser les supports (carton, feuille qui sera plastifiée…) et la technique de mise en couleur (feutres, crayons, peinture…) que vous préférez. L’essentiel est de vous amuser avec vos enfants en fonction de leur âge.

Les pions ont été fabriqués en Pâte Polymère (FIMO), mais vous pouvez les fabriquer comme vous le souhaitez (boutons, dès à coudre, pommes de pin, cailloux, fleurs…). Il faut juste que douze pions soient de la même famille et que le treizième soit d’une famille différente (douze boutons et un cailloux, douze boutons bleus et un rouge..).

Voilà quelques photos de la fabrication des pions pour le jeu « Le rayon de fées ».



Nous sommes donc heureuses de vous présenter les fées damoiselles et les fées damoiseaux sur le plateau de jeu. Chaque petit personnage a sa personnalité propre, choisie par Miss Violette. Vous découvrirez les damoiselles, la petite fée des livres, la bonne fée des rêveries dans la théière **, la fée de la nature, la fée gourmande, la fée intello et la fée Valentine ; et pour les damoiseaux, l’elfe aventurier, l’elfe petit prince, l’elfe poète, l’elfe élégan, l’elfe soigneur d’animaux, et l’elfe Valentin.






Variante pour les plus jeunes

Le jeu tel qu’il est proposé peut paraître difficile aux enfants en dessous de dix ans. Avec Miss Violette nos avons créé une variante simplifiée de ce jeu sur le modèle du jeu de dame.

Nous avons une équipe de six fées filles menée par la fée Valentine et une équipe de six fées garçons menée l’elfe Valentin. Les pions sont disposées comme sur la photo.


But du jeu : Les fées de chaque équipe doivent traverser le plateau de jeu et arriver sur la ligne du fond sans se faire prendre.

Règle du jeu : Chaque joueur dispose ses pions comme indiqué sur la photo. Cinq fées de chaque équipe occupent les cases de la ligne du fond, la sixième se trouve au centre de la ligne juste devant.

Déplacement des pions : Chaque joueur joue à tour de rôle. Les pions se déplacent d’une seule case en avant ou en diagonale. Les pions n’ont pas le droit de reculer. Pour prendre ou « manger » un pion de l’équipe adverse, il faut qu’il y ait une case libre derrière le pion convoité. Sinon, le pion ne peut être pris. Quand un pion arrive sur la ligne d’arrivée, il y reste jusqu’à la fin de la partie.

Fin de partie : Le jeu s’arrête quand un joueur ne peut plus jouer. Le vainqueur est le joueur qui aura le plus de pions sur la ligne d’arrivée.


Nous vous souhaitons de belles parties de jeu en famille.


Texte et photos : Milady Bidouilles

Création du jeu : Miss Violette et Milady Bidouilles

A partir de la réplique de jeu présenté au *Chateau de Suscinio, à Sarzeau dans le Morbihan (56)

** http://www.lesreveriesdanslatheiere.com


Toute reproduction interdite

samedi 17 mars 2018

Dans l'atelier créatif de Milady

Milady est heureuse. Elle vient d’emménager dans une nouvelle maison, et d’organiser son nouvel atelier ! Et il y fait très bon vivre !



C’est dans un jardin aux couleurs printanières que la maisonnée offre une atmosphère bucolique. 


Fleurs parées de mille couleurs changeantes au grès des saisons pour accueillir fées et autres farfadets se mêlent aux champignons à grand chapeau, logis et caches pour elfes et autres habitants du petit monde de féérie… On trouve même quelques mégalithes. Parfois Milady les observe secrètement espérant y découvrir quelques Korrigans. 


De bien jolies sources d’inspirations ! Sans compter le chant des oiseaux au petit matin, sous les toits, juste au dessus de l’atelier.




C’est dans ce nouvel univers que les idées créatives foisonnent, se bousculent et se hâtent de se livrer sur le papier. Les couleurs se font plus douces, plus poétiques aussi. 


Quelques aquarelles ont pris vie sous les mains un peu maladroites de Milady.


Cet exercice n’est pas facile, la technique peu aisée. Mais avec un ciel de persévérance, un nuage de travail et de petites touches d’imagination, les gestes se sont fait plus sûrs et la galerie de personnages s’est agrandie.

Miss Prunille a ouvert le bal…


… Suivi par un petit prince façon Milady…


… Un mouse pirate s’est invité à la fête…


… Puis une elfe un peu garçon manqué…





Une fois les invitations lancées, les mains de Milady n’ont plus su s’arrêter. 




L’atelier s’est bientôt vu envahi de nouveaux amis qui ont fait travailler la palette de couleurs… Pour le plus grand plaisir de Milady.



L’accueil de ces personnages aux doux airs d’enfance a été magique et a donné naissance à de jolies rencontres. De belles collaborations créatives sont en train de s’accomplir. Quelques nouvelle missions secrètes que Milady vous dévoilera au fil d’articles sur le blog

Des contes sont en cours d’écriture pour le blog, et avec ses nouveaux projets le temps manque pour les illustrer comme il se doit. Votre patience sera récompensée.

Milady se dévoile sous les traits de ce petit autoportrait réalisé à l’aquarelle.


Texte et aquarelles par Milady Bidouilles / Delphine BOUTILLIER
Tous droits réservés. 

lundi 15 janvier 2018

Erdjan et sa mystérieuse fiancée


Il était une fois, en des temps reculés juste ce qu’il faut, un jeune tzigane prénommé Erdjan. La petite maison qu’il partageait avec sa mère depuis l’enfance devenait trop étroite.

D’un tempérament vif et passionné, il rêvait d’aventures et de grands espaces. Fier de sa personne il aimait plaire aux demoiselles. Il ne ratait aucune occasion de mettre son physique avantageux en avant, ni de clamer haut et fort son intention de partir trouver fortune dans des contrées exotiques. Ses voisins s’amusaient de son caractère fougueux, et attendaient de voir où toutes ces belles espérances le conduiraient.

Mais c’était sans compter sur le destin qui avait d’autres desseins pour le jeune homme.


« Mon fils, il est grand temps que tu trouves une femme pour s’occuper de toi ! » lui disait sa mère. « Je ne suis pas éternelle, il te faut quelqu’un pour veiller sur toi ! » lui répétait-elle encore et encore.
« Une jolie fille pour partager tes joies et tes peines, avec de beaux enfants ! »…
Se marier, quelle idée ? Profiter de la vie, voilà un vœu qui sonnait mieux à ses oreilles !

C’est en s’échappant des lamentations de sa mère par une journée de grand soleil qu’Erdjan allait faire une découverte qui allait changer le cours de son existence. S’étant aventuré un peu plus loin qu’à l’accoutumée dans les contrées voisines, et ne voulant pas dormir à la belle étoile au milieu des bêtes féroces, notre jeune héros se mit en quête d’un logis pour la nuit. Au détour d’un village, il entendit une voix mélodieuse et envoûtante.


En s’approchant, il découvrit par la fenêtre ouverte d’une modeste chaumière la silhouette d’une très belle jeune fille, occupée à préparer des mets merveilleux pour le repas du soir.

A peine eut-il le temps de se rendre compte qu’il en était tombé éperdument amoureux, qu’elle disparut comme par magie. A la place de la belle et délicate jeune fille, se trouvait une petite poule noire qui le regardait de ses yeux ronds.

Décidé à percer ce mystère, il se présenta devant le couple de petits vieux qui habitait là. Ils acceptèrent sans difficulté de l’héberger pour la nuit.

Seulement notre jeune garçon ne trouvait pas le sommeil. Il lui fallait découvrir qui était cette belle inconnue. Ses hôtes vivaient ici, seuls. Ils lui racontèrent que certains événements étranges se produisaient en leur absence depuis qu’une adorable poule noire avait trouvé leur maison à son goût. La maisonnée était toujours propre, les lits étaient faits et des repas fumants de très bonne qualité les attendaient à leur retour des champs. Leur nature superstitieuse leur interdisait de chercher à comprendre ce qui se passait, trop heureux qu’ils étaient de leur bonne fortune.

Les premières lueurs du soleil ne s’étaient pas encore manifestées qu’Erdjan entendit des bruits de vaisselle dans la cuisine. Il se cacha derrière la porte entr’ouverte… et vit la petite poule noire se métamorphoser en la magnifique jeune fille dont il était tombé follement amoureux.


Elle le vit et lui conta son histoire :
« Je m’appelle Omiliana et une vilaine sorcière m’a ensorcelée. Seul l’amour d’un jeune homme qui saura mettre son orgueil de côté pourra me délivrer. Il doit m’épouser par amour sous ma forme de poule ! »
N’écoutant que son cœur, il offrit pour la petite poule noire une somme d’argent que le petit couple de vieux ne pouvait refuser.
De retour chez lui, il annonça son mariage imminent à sa mère. Folle de joie, elle répandit la bonne nouvelle autour d’elle. Tout le village serait présent !

Les réactions du voisinage ne furent que surprises et curiosité. Quelle était donc cette mystérieuse fiancée qui avait su ravir le cœur de ce beau célibataire au caractère volage ? Les villageois impatients et indiscrets se réunirent devant la place consacrée aux cérémonies officielles.

Les murmures allaient bon train quand Erdjan apparut devant l’assistance, une petite poule noire vêtue d’un voile blanc dans les bras. Il s’avança lentement vers le centre de la place. Les murmures s’amplifièrent alors, et se transformèrent en exclamations :

« Ce garçon a-t-il perdu la tête ? »
« Mais ce n’est pas une femme qu’il va épouser ? Comment peut-il épouser une poule ? »
« Est-ce une farce ? »
« Oh ! Mon fils, comment peux-tu faire ainsi honte à ta mère ? »

Bravant les moqueries et les reproches, le jeune homme se présenta devant le chef du village, la petite poule noire serrée contre son cœur. 


Celui-ci refusa d’abord de les marier. Erdjan lui promit que le mariage était un mariage d’amour consenti et le supplia tant et tant qu’il accepta de procéder à l’échange des vœux des futurs époux. Pensant que la petite poule n’était pas douée de parole et qu’elle ne pourrait pas prononcer ses vœux, le chef du village eut l’intime conviction qu’Erdjan n’irait pas au bout de sa folie.

Et pourtant ! A peine le jeune homme eut-il déclaré sa flamme publiquement à sa belle petite poule noire qu’elle se transforma en une belle et gracieuse jeune femme à la chevelure de nuit.


Voilà l’histoire d’Erdjan qui sut mettre son orgueil de côté pour épouser l’élue de son cœur, avec laquelle il vécut heureux dans une maison remplie d’amour, d’enfants…et de petites poules noires.

Conte tzigane écrit par Milady Bidouilles, librement inspiré de Marie Voříšková
Illustrations à l'aquarelle par Milady Bidouilles