lundi 22 décembre 2014

Un chant de Noël d'après Charles Dickens

Il était une fois, un vieux grincheux avare et solitaire... On le nommait Ebenezer Scrooge... Ebenezer Scrooge, était un marchand de Londres, qui, en plus d’être pingre et aigri, était dépourvu de sentiments et particulièrement dédaigneux des festivités de Noël. Pour lui Noël n'était qu'une perte d'argent et de temps.

Quand les bénévoles venaient le trouver pour lui demander l'aumône pour les pauvres, il n'hésitait pas à leur claquer la porte au nez. Quand son neveu Fred l'invitait à passer Noël en famille il refusait tout sec... Et pour en finir avec les débordements de gentillesse, il refusait, année après année, d'offrir une prime de Noël à son employé Bob Cratchit qu'il ne cessait de maltraiter et qu’il payait très mal. Et tout cela pour ne pas avoir à dépenser un penny !!!

A la veille de ce nouveau noël, il se retrouva seul, dans son immense et sinistre maison... Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il se vit dans l'obligation de recevoir un visiteur ... Épouvantable... Le fantôme de son ancien et défunt associé, Jacob Marley. Escroc sans scrupule de son vivant, il venait mettre en garde Ebezener contre ses attitudes méprisantes et insensibles qui faisaient de lui une personne mauvaise. Jacob Marley tenta de lui faire comprendre qu'il serait comme lui, damné pour l'éternité, s'il ne changeait pas pendant qu'il le pouvait encore, de son vivant. 
Ebezener chassa d'un revers de main les recommandations de son ancien associé, tout comme il le chassa lui aussi. Mais avant de disparaître, Jacob avertit Ebezener de la visite de trois esprits de Noël. Ces esprits viendraient pour l'aider à se repentir avant qu'il ne soit trop tard...

Successivement trois esprits firent leur apparition cette nuit-la. Il s'agissait des esprits des Noëls passés, présents et futurs... Ils entraînèrent Scrooge dans trois espaces temps pour lui faire vivre ou revivre les Noëls de sa vie.

Accompagné de l'esprit des Noëls passés, Scrooge se remémora avec émotion les Noëls de sa jeunesse. Il se revit alors enfant, en ce jour de 25 décembre, jeune et seul dans le pensionnat où sa famille l'avait laissé, avec pour toute compagnie ses livres de chevet. Puis, alors devenu apprenti, épris de la jeune Belle, il la revit lui rendre sa bague en lui reprochant de préférer son argent à leur amour.

L'esprit des Noëls présents l'emmena observer le réveillon misérable que passait son employé Cratchit et sa famille. En dépit de leur pauvreté, les membres de cette famille étaient unis par l'amour qu'ils se donnaient sans compter, une richesse que Scrooge ignorait. Celui-ci fut particulièrement touché par le petit dernier de la famille de Cratchit, Tiny Tim, un enfant malade et handicapé qui se réjouissait du réveillon de Noël, bien que ma foi fort modeste.
Alors que Scrooge s'inquiétait du sort de cet enfant, il se retrouva projeté dans l'avenir par l'esprit des Noëls futurs. Son voyage dans les Noëls futurs lui fit découvrir un avenir peu enviable et l'indifférence totale que sa propre mort inspirait à tous, marchands, collègues, amis, famille... Et il y découvrit également l'avenir de son employé Cratchit. Dans un cimetière il aperçut au loin Cratchit et sa famille se recueillir sur la tombe du pauvre petit Tiny Tim, puis réalisa qu'il était à côté de sa propre tombe, délaissé de tous. Ebenezer demanda alors à l'esprit du futur s'il n'était pas trop tard pour changer ces images en changeant de mode de vie.

Au matin de Noël, Scrooge accepta de dîner avec son neveu, donna l'aumône aux pauvres et se rendit chez Bob Cratchit, un énorme balluchon rempli de présents sur le dos. A la grande surprise de son employé, Scrooge lui offrit tous ces cadeaux, mais surtout une augmentation et le statut d'associé.

Je laisse Monsieur Charles Dickens conclure avec ses propres mots :
« Quant à Tiny Tim, qui ne mourut pas, Scrooge fut pour lui un second père.
Il devint un aussi bon ami, un aussi bon maître, un aussi bon homme que le bourgeois de la bonne vieille Cité, ou de toute autre bonne vieille cité, ville ou bourg, dans le bon vieux monde. Quelques personnes rirent de son changement ; mais il les laissa rire et ne s'en soucia guère ; car il en savait assez pour ne pas ignorer que, sur notre globe, il n'est jamais rien arrivé de bon qui n'ait eu la chance de commencer par faire rire certaines gens. Puisqu'il faut que ces gens-là soient aveugles, il pensait qu'après tout, il vaut tout autant que leur maladie se manifeste par les grimaces, qui leur rident les yeux à force de rire, au lieu de se produire sous une forme moins attrayante. Il riait lui-même au fond du coeur ; c'était toute sa vengeance.
Il n'eut plus de commerce avec les esprits ; mais il en eut beaucoup plus avec les hommes, cultivant ses amis et sa famille tout le long de l'année pour bien se préparer à fêter Noël, et personne ne s'y entendait mieux que lui : tout le monde lui rendait cette justice.
Puisse-t-on en dire autant de vous, de moi, de nous tous, et alors comme disait Tiny Tim :
« Que Dieu nous bénisse, tous tant que nous sommes ! » »

Sources : "Un chant de Noël" de Charles Dickens * Wikipedia * Suite101.fr * bonheurpourtous.com

Illustrations : Arthur Rackham

2 commentaires:

  1. Voilà un bien beau et féérique calendrier de l'avant....Tout en histoires....ça nous a changé et fait beaucoup de bien aux oreilles et au <3

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    1. C'est exactement ce que je cherchais à faire !!! Alors me voilà comblée :D Un calendrier de l'avent autrement... Merciii beaucoup d'avoir lu mes petites histoires !!! Qu'elles aient réchauffé les cœurs me remplit de bonheur !!! Et puis, promis, je continue l'aventure... A très vite, ici alors ;)

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